vendredi 10 février 2017

Ces scènes que je déteste écrire - partie 2/3

Cette année, j'ai décidé de vous en dire un peu plus sur mon écriture par le biais de mes projets. En ce moment, c'est dieselpunk, alors place au sable, aux temples et aux falaises pour des batailles épiques (ou pas).




En matière d'écriture, on a tous nos rituels, nos travers et nos bêtes noires. Je crois que celles-ci sont les pires, bien que les deux autres se révèlent quelquefois très envahissants.
Pour ma part, trois types de scènes me posent problème en écriture et comme je sais pourquoi, je me suis dit que ça donnerait un chouette article :
  1. les batailles ;
  2. les scènes d'action ;
  3. les scènes érotiques.

Si je qualifiais les batailles de grosse épine dans le pied, les scènes d'action ne sont pas en reste. D'ailleurs, une bataille n'est-elle pas une scène d'action ?

Écrire trop vite

Si j'ai bien un problème en particulier, c'est celui d'écrire trop vite. J'enchaîne quelques descriptions, un bout de dialogue s'il y a lieu, mais je ne creuse que très rarement. Alors, maintenant, je me force à écrire plus lentement. Adieu les 100000 mots au mois, vous me manquez. Ou pas, car il faut bien reconnaître que depuis cette "résolution", mes premiers jets ne s'en portent que mieux. Ce n'est pas plus mal, surtout avec les genres que j'aborde désormais. Le steampunk en est un exemple frappant. Et non, je ne dis pas que certains genres ne nécessitent pas de descriptions, mais elles seront plus ou moins pointues, contemporaines... ce qui facilitera ou non la tâche.

Le cadre/décor et l'action en elle-même

Alterner action et descriptions ? Non, bien sûr que non, malheureux ! Le mieux est encore de les mélanger habilement jusqu'à obtenir une pâte homogène qui... enfin, vous saisissez l'idée.
Décrire le cadre tout en lançant vos personnages à l'assaut de votre forteresse, parler des lianes qui tombent des arbres et se confondent avec les serpents, rapporter l'odeur nauséabonde des marécages, alors que l'un de vos persos s'apprête à s'y noyer. Le lecteur voudra du cent à l'heure, mais pour autant, il aimera savoir où il va.

Le lieu et les "conditions" au service de l'action

Si les personnages sont ancrés dans la scène d'action, s'ils en subissent les revers et les conséquences, l'écrivain doit apprendre à employer le lieu au service de la dite action et non le contraire. On ne mettra pas, par exemple, quatre personnages à tel endroit parce que ça arrange bien tout le monde, surtout l'auteur. Enfin, ça peut arranger tout le monde, surtout l'auteur, et rester dans la continuité du texte. Par contre, si le quatuor passe du coq à l'âne sans la moindre cohérence avec l'intrigue, c'est moyen. De cette sorte, si un lieu ne correspond pas à une scène d'action, deux choix s'imposent :

  • renoncer à la scène, mais ce serait vraiment dommage de passer à côté de ça ;
  • faire en sorte que ce lieu devienne un endroit propice à l'action et user de ses atouts parfois insoupçonnés.

S'il le faut, découpez votre scène étape par étape avant de commencer à l'écrire. Ainsi, vous visualiserez déjà l'emplacement de vos personnages et pourrez réfléchir tranquillement à comment transposer l'action dans le décor sans privilégier l'un ou l'autre.

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