lundi 11 décembre 2017

#Nouvelles : Edgar Allan Poe, les livres ne sont pas inoffensifs

Quitte à causer format court, je me suis dit que c'était l'occasion rêvée de lancer mes focus d'écrivains célèbres, dont je parle depuis si longtemps à la maison. On ne présente plus Edgar Allan Poe, auteur possédé des mots, mais... laissez-moi vous le présenter quand même.
Écrivain Américain, il est avant tout défendu par ses semblables Français, tels Charles Baudelaire et Stéphane Mallarmé, qui l'ont d'ailleurs traduit. Son influence dans la littérature internationale demeure, encore aujourd'hui, considérable. Détails de quarante ans de vie tourmentée...



Naissance et fin d'un précurseur du roman policier

Edgar Allan Poe est né le 19 janvier 1809 à Boston et décède le 7 octobre 1849, soit à l'âge de quarante ans.
Il perd ses parents, comédiens ambulants, alors qu'il n'a que deux ans, et se voit recueilli par John Allan, un riche négociant.
Il suit des études en Angleterre de 1815 à 1820, puis dans un prestigieux collège de Virginie. C'est à la suite d'une querelle avec son père adoptif - Poe mènerait à l'époque une vie dissolue -, qu'il s'engage dans l'armée avant de publier, à ses frais et anonymement, son premier ouvrage : Tamerlan et autres poèmes (1827).
1829. Il trouve refuge chez une tante sans le sou et épouse sa petite fille, Virginia, dès que celle-ci atteint l'âge de quatorze ans. Il en a alors vingt-sept. La même année paraît un second recueil, intitulé Al Aaraaf.
Poe commence à publier des nouvelles, contes et poèmes à partir de 1831, renonçant ainsi à sa carrière militaire. Deux ans plus tard, Le Manuscrit trouvé dans une bouteille obtient un prix et le fait connaître au sein de la coterie littéraire de Baltimore. Fort de cette expérience, il poursuit dans cette voie.
Il travaille alors dans divers journaux, comme le Graham's Magazine, en tant que rédacteur.
Somme toute, Poe vit dans la misère avec sa tante et son épouse, qui finit par décéder de la tuberculose en janvier 1847.
Lui sombre dans l'alcool, dévasté par la mort de Virginia. Il s'éteint à l'hôpital le 7 octobre 1849, à trois ou cinq heures du matin, à la suite d'une crise de delirium tremens. Sa mort demeure cependant un mystère, diversement attribuée à l'alcool, la drogue, le choléra, la rage, une maladie du cœur, une congestion cérébrale, l'attaque de voyous au cours d'une campagne électorale...

Hommage à l'homme

Ce n'est qu'en 1860 que sa famille se mobilise afin de lui offrir une pierre tombale. Celle-ci, de marbre blanc, est détruite accidentellement avant même d'être mise en place.
Le 1er octobre 1875, Poe est de nouveau inhumé grâce à une souscription lancée en 1865. Une véritable cérémonie est alors célébrée le 17 novembre de la même année. Cette nouvelle tombe présente toutefois une date de naissance erronée, le 20 à la place du 19 janvier, et ne porte aucune épitaphe.
En 1885, les restes de son épouse sont réunis à Baltimore, avec ceux de Poe et Maria Clemm.
Il faut attendre 1913 pour qu'une pierre soit repositionnée, d'abord au mauvais endroit, puis à l'emplacement d'origine de la tombe du poète négligé. L'épitaphe est tirée de son célèbre poème, Le Corbeau : "Quoth the raven, 'Nervermore !'" (en français : "Le corbeau dit : 'Jamais plus !'").
Les admirateurs de Poe se réunissent chaque année sur sa tombe depuis 1949, généralement à l'occasion de sa date d'anniversaire. Une mystérieuse personne y aura déposé chaque année de 1949 à 2009, trois roses ainsi qu'une bouteille de cognac à moitié vide.

Le poète négligé

Idéaliste et ambitieux, Edgar Allan Poe était surtout un être doté d'une grande intelligence, courtois mais d'une férocité sans égal. Il soignait sa tenue à l'extrême et avait une parfaite maîtrise de l'élocution. Il livrait cependant ses contes aux journaux sous forme de premier jet, pressé par le besoin d'argent ; ce qui n'est pas sans rappeler un certain H. P. Lovecraft. Ce n'est que lors des rééditions qu'il apporte à ces mêmes textes de sérieuses corrections.
Baudelaire disait à propos de l'oeuvre de Poe : "Quelque chose de profond et de miroitant comme le rêve, de mystérieux et de parfait comme le cristal ! Un vaste génie, profond comme le ciel et l'enfer !"


Vous pouvez retrouver ma chronique des Contes macabres, illustrés par Benjamin Lacombe sur le site Mythologica.

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