Comme je le soulignais dans mon introduction du 4 juin, l'auteur est indissociable de son œuvre et vice-versa, et inversement, etc. Vous aurez beau retourner la question dans tous les sens, vous en arriverez à cette conclusion. Car rien qu'en choisissant le thème de son récit, l'écrivain s'impliquera déjà et une part de lui-même entrera en ligne de compte. Je ne lui dirai pas de rester de marbre face au sujet puisqu'en le traitant, il se forgera forcément une opinion et elle transparaîtra dans sa manière d'aborder l'ensemble. Être en phase avec son texte, avec ce qu'il représente s'avère essentiel si l'on souhaite le proposer aux éditeurs (oui, voyez comme j'y viens doucement, mais sûrement).
Se montrer un minimum pro quand on soumet un manuscrit revient à gérer ce qu'il y a (aura ?) derrière, à le défendre, à l'assumer (fautes d'orthographe et/ou incohérences plus grosses qu'une baleine incluses, même si ça ne devrait pas arriver, on est bien d'accord). Il y a bel et bien quelque chose après la soumission : elle entend une remise en question, une volonté d'établir une relation avec un éditeur, d'apprendre à encaisser les remarques, corrections et/ou réécritures.
Être un minimum pro, c'est connaître le milieu de l'édition, se renseigner sur :
Se montrer un minimum pro quand on soumet un manuscrit revient à gérer ce qu'il y a (aura ?) derrière, à le défendre, à l'assumer (fautes d'orthographe et/ou incohérences plus grosses qu'une baleine incluses, même si ça ne devrait pas arriver, on est bien d'accord). Il y a bel et bien quelque chose après la soumission : elle entend une remise en question, une volonté d'établir une relation avec un éditeur, d'apprendre à encaisser les remarques, corrections et/ou réécritures.
Être un minimum pro, c'est connaître le milieu de l'édition, se renseigner sur :
- la ligne éditoriale : non, on n'envoie pas son bébé contemporain à une collection qui fait dans l'historique ;
- les choses à faire : certains vous demanderont un résumé, d'autres un synopsis d'une page, d'autres encore un syno (très) détaillé ;
- et surtout, les choses à ne pas faire : envoyer le même mail à tout le monde et servir le même blabla à chaque fois (adaptez votre présentation en soulignant ce que cherche l'éditeur, bon sang de bois !) ;
- les normes : tirets cadratins, nombre de sec ? Kézako, d'abord ? (je caricature À PEINE).

Pour soumettre un manuscrit (ou un tapuscrit si on veut chipoter deux minutes), soyez donc un auteur. Comportez-vous comme tel, ne vous cachez pas derrière votre histoire, c'est vous qui l'avez écrite. Ciblez les maisons d'édition, procédez avec méthode et ne mettez pas la charrue avant les bœufs. Ça vous évitera des moments gênants/désagréables/autres ou un peu de tout ça à la fois.
Dernier point : un auteur ne naît pas professionnel, il le devient. Vous êtes humain(e), alors des erreurs, vous en commettrez sans doute. Essayez de limiter la casse, de ne pas vous rendre ridicule et évitez de chouiner quand on refuse votre manus, c'est vraiment très mal vu dans le milieu (non, non, nous ne sommes pas des requins pour autant).
Prochains articles de la série :
- "Bêta-lecture, lecteurs-test et autres joyeusetés" ;
- "Le pourquoi du comment : quel type de manuscrit et de quelle manière ?" ;
- "Les cas particuliers".
Je ne suis pas tout à fait d'accord sur le point "les choses à ne pas faire : envoyer le même mail à tout le monde et servir le même blabla à chaque fois ".
RépondreSupprimerSi je ne me trompe pas, les éditeurs ne veulent pas un long blabla, juste "formule de politesse, présentation succincte du roman (fantasy/SF/policier d'autant de signes/mots, une courte bafouille, remerciements à l'avance, et basta".
En gros, c'est ce que Bragelonne entre autre préconisait (maintenant, c'est carrément un formulaire à remplir) et c'est ce qu'Orson Scott Card explique dans ses livres. Pas par mépris de ce que l'auteur peut dire mais parce qu'ils n'ont pas le temps de lire de longues tartines avant d'attaquer le roman (ou les 50 premières pages).
Au final, ça dépend de l'éditeur, non ? C'est sûr une lettre d'accompagnement bien tournée est toujours agréable mais je ne pense pas que les longues considérations sont vraiment utiles. elles viendront après, si l'éditeur est intéressé.
Bon, là, c'est très scolaire, ce que je dis, hein ! Mais c'est effectivement ce que j'ai lu sur le sujet et venant d'une maison d'édition et d'un auteur avec un certain bagage derrière lui. ^-^
Et c'est vrai que mon expérience perso n'est pas passée par le circuit classique, donc je dis peut-être de grosses bêtises ! °~°
Héhé, il est sympa ton article, je suis curieux de voir les suites que tu vas lui donner ;-)
RépondreSupprimerJ'aime bien ta phrase : "Un auteur ne naît pas professionnel, il le devient." Bon, c'est valable dans tous les domaines, mais à méditer...
A+
Jérémie