
1. Synopsis de soumission
Synthétiser en fournissant à l’éditeur toutes les clefs de
l’intrigue
Vous avez terminé, relu, corrigé, re-relu votre manuscrit,
il est beau, il est prêt et n’attend qu’à finir sur les bureaux d’éditeurs.
Encore une petite chose avant de vous emballer. Quand je dis petite chose,
vraiment, croyez-moi, c’est trois fois rien. Blague à part. Le synopsis de
soumission (ou comment flinguer style, effet de surprise et intrigue) vous
pourrira la vie. Si tous les éditeurs ne l’exigent pas, certains ne jurent que
par lui.
Comme pour le synopsis de travail, vous pouvez utiliser la
méthode du flocon comme base (on y reviendra). En règle générale, le QQOQCP
fonctionne plutôt bien aussi. Si votre roman ouvre une tri-quadri-penta-(plus
?)logie, une mise en contexte peut s’avérer utile (j’en reparle plus bas et ça
aide pas mal aussi pour présenter les webséries (testé et approuvé !).

L’idée d’un syno de soumission est de synthétiser en fournissant à l’éditeur toutes les clefs de l’intrigue :
- n’omettez rien ;
- allez à l’essentiel (ciblez les actions déterminantes) ;
- concentrez-vous sur les personnages qui ont le plus à
perdre (la méthode du flocon devrait vous y aider) ;
- exit style et effet de surprise (je le répète pour que ça
rentre bien : en tant que membre de comités de lecture, il m’arrive
de lire de véritables horreurs) : « Par une belle après-midi
d’août 1991... », vous oubliez. « Août 1991... »
Point.
Pour l’instant, l’éditeur se moque de votre patte
littéraire ; il veut savoir si l’histoire tient la route. Si
tel est le cas, il se penchera sur votre manuscrit où vous vous êtes
(normalement) paré(e) de votre plus belle écriture.
Par où commencer ?
Par le commencement pardi ! Basez-vous sur votre texte
et suivez ses étapes. S’il commence avec Truc, n’attaquez pas le synopsis en
parlant de Bidule.
Déterminez :
- les protagonistes importants ;
- les actions clés nécessaires à la compréhension de l’intrigue.
Le synopsis de soumission, c’est un peu Massacre à
la tronçonneuse. Taillez dans le gras. Il s’agit sans doute de l’étape
la plus exaspérante/ingrate/chiante du processus, mais vous y verrez plus clair
une fois le travail haché.
2. Synopsis de travail
Quelle utilité ?
Le synopsis de travail sera votre boussole dans un
labyrinthe d’idées. Si vous fonctionnez dans le bon sens, vous avez pris
des notes avant de vous lancer. Vous connaissez au moins les
grandes lignes de votre intrigue, vous savez de quoi vous partez et où
vous arriverez (à peu près). Le cas échéant, mûrissez votre projet.
Le syno de travail ne s’adresse pas qu’aux apprentis
écrivains ni aux aspirants. Loin s’en faut. Le jour où vous
élaborerez une intrigue complexe, vous serez sans doute ravi(e) d’avoir bossé
sur une base solide avant d’écrire et de perdre un temps fou en
recherches/incohérences/autres joyeusetés interminables.
Vous l’aurez compris, cette étrange bestiole peut vous
faire économiser des heures sur un travail qui finira à la poubelle, qui vous
écœurera de l’écriture et vous donnera envie de fracasser votre crâne contre un
mur. Plutôt que de foncer tête baissée, anticipez et employez votre énergie à
une bonne préparation.
Par où commencer ?
C’est là qu’intervient la méthode du flocon dans toute sa
splendeur.
Pour simplifier :
- résumé ;
- contexte de base/péripéties principales/dénouement ;
- fiches personnages ;
- développement du résumé en une page minimum :
normalement, vous tenez là de quoi travailler votre syno de soumission (d’une
pierre, deux coups !) ;
- description : une page par personnage principal/une
demi-page par personnages secondaires ;
- développement du synopsis : vous passez d’une page à
quatre ;
- fiches personnages plus détaillées ;
- découpage du roman en scènes : Excel, yWriter ou tout autre logiciel d’écriture/tableau est votre ami.
Pour les étapes en long, en large et en travers, [EC] a
fait ça beaucoup mieux que moi.
Vous tenez désormais toutes les clefs en main pour plancher
sur vos synopsis, quels qu’ils soient. N’oubliez pas que dans l’un comme dans l’autre,
la clarté est essentielle.
Prochains articles : "[j'ai testé] Pocket" / "L'intérêt d'écrire court pour un auteur" (sur le blog de Mademoiselle Cordélia).
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